Il fallait plus d’un article pour raconter mon histoire d’amour avec l’univers de George R. R. Martin. Voici donc le deuxième épisode et si vous avez raté le premier, c’est par ici. Nous nous étions donc arrêté à cette histoire de lire le Trône de fer qui aurait pu rester une lecture comme une autre. Oui mais voilà sauf que…
De Châteaunoir au Conflans : le spectateur devenu acteur
Sauf que les copains ! Voilà ce qu’il se passe. Ceux du fofo de l’époque, que pour certains de l’époque je n’ai jamais vu (Coyote, Lord Corbac, Fleurdeglace et consorts, si un jour vous lisez ce billet). Je découvre en ce temps-là toutes les théories, les choses cachées dans le texte. Avec beaucoup, beaucoup d’enthousiasme, il faut bien le dire (trop peut-être ?). Bref, les échanges sur le Mur sont multiples et bienveillants. Bientôt ça devient un cocon que je retrouve dans les cybercafés toulousains alors que je suis tout seul en première année dans la ville rose.
Quand je quitte mon écran, c’est la bande de potes issus du collège-lycée (entre autres) que je bassine avec l’univers. Dans ces premières années d’études (et de glandouille due aux grèves contre les projets de l’infâme Cersei Valérie Pécresse), on a pas mal de temps à partager (avec un début de passion WWE mais c’est pas le sujet).
Résultat, je me retrouve avec un jeu de plateau du TDF en guise de cadeau d’anniversaire. Et on se met à y jouer toutes les semaines. On est de plus en plus nombreux autour de la table alors on se paie l’extension. On monte à 6 joueurs, puis à 8, à 10 et même une fois à 12 avec deux personnes pour une maison. Les parties se mettent à dépasser les 6h, avec des gens qui complotent aux toilettes et jouent des rôles. Ce que l’on n’analyse pas encore comme du roleplay mais qui l’est bel et bien. Ce qui n’est pas tout à fait du JDR ou du GN mais qui s’y apparente. D’ailleurs sur ces énormes parties je me retrouve à jouer l’arbitre, à prodiguer des conseils aux néophytes, bref… à faire le MJ !
Cela sonne donc comme une évidence quand on m’offre mon premier manuel de jeu de rôle de ma vie : le JDRTDF comme on dit dans le jargon. Et je me souviens encore des mots qui les accompagne :
L’autre jour j’ai entendu Astier en interview qui parlait de jeu de rôle, et je me suis dit “Pourquoi on en a jamais fait ?”
Pierre Udren, le copain qui dessine et qui a des éclairs de lucidité
On jouera donc le scénario Les Noces de Dupes (dont la variante se trouve sur cette page). Une histoire d’arbitrage de mariage entre deux maisons ennemies (tiens tiens, ça me rappelle un truc !). La partie se suspend sur un cliffhanger alors que tout le monde est séparé à l’intérieur/extérieur du château de Kevan Manning. Il faudra attendre plusieurs mois pour avoir la conclusion épique. En mode “hold the castle, oh wait… take back the castle !” avec et contre la Main du Roi. Je choisis d’ailleurs Lord Fenguë, ce qui nous ancre dans une période bien précise de l’histoire de Westeros : les rébellions Feunoyr !
On est en 2008 et la folie Game of Thrones n’a pas encore commencé. C’est dire ce qui nous attend.
Pendant ce temps, chez papy George
Je vous ai laissé sur la sortie française des Sables de Dorne en 2006 dans le précédent article. Que se passe-t-il donc ensuite ? La longue attente pour A Dance With Dragons, la seconde partie du tome coupé en deux géographiquement, commence. De mon côté, je ne supporte pas de ne pas avoir la conclusion d’A Feast for Crows avant 2007. Faut dire que le sujet She screamed a word sur le forum de la Garde de Nuit revient bien trop souvent titiller ma curiosité. Ah ne le cherchez pas, il a disparu dans le crash du site en 2017. Et si vous ne savez pas de quoi il s’agit, ben, courez lire les livres. Et si vous vous souvenez, ben vous voyez de quoi je parle !
Je lis donc mon premier bouquin en anglais en Allemagne en l’achetant dans la section VO d’une librairie (cherchez l’erreur). Black Holes and Revelations de Muse qui tourne en boucle dans le lecteur CD pour la seconde année consécutive. Cette information n’apporte pas grand chose, mais ça vous donne une idée de l’ambiance et de ma tendance à l’obsession.
Nous voilà donc en 2007, date où Martin affirme avoir vendu les droits à HBO. Une série peut hypothétiquement voir le jour. Je suis revenu dans un article de la Garde de Nuit sur les origines du projet Game of Thrones donc je m’attarde pas plus là-dessus. Mais à l’époque, sur mon blog disparu depuis, je rédige un article enthousiaste pour en parler avec tous les autres copains qui ne sont pas sur forum. Je suis extatique !
2008 arrive donc et Pygmalion sort un recueil avec les deux nouvelles de Dunk et l’Oeuf pour faire patienter les fans. Je me jette dessus, évidemment. Les nouvelles sont pourtant parues en 1998 et 2004 outre-Atlantique. La seconde invite les Feunoyr dans la danse. Et ça se répercute en JDR.
0 commentaire