Et voici la troisième et dernière partie de mon rapport au Trône de Fer ! Et à la réflexion, je me dis que ce titre illustre pas mal la chaise aussi musicale que périlleuse qu’est le Trône de Fer. Si vous arrivez en cours de route, vous pouvez toujours filer lire les articles sur la découverte de l’œuvre puis de sa place grandissante avant l’arrivée de la série télévisée.

Podcast sur les coulisses de la Garde de Nuit et son histoire.

Les années 2008-2011 correspondent au retrait de Lord Corbac du site de la Garde de Nuit, lui qui en avait été le fondateur. Si vous voulez en savoir plus sur les événements qui jalonnent la vie de la Garde, je vous mets le podcast où Nymphadora, l’actuelle présidente, résume l’histoire du site ci-contre.

Pour moi ce départ en douceur est un petit électro-choc. Je me mets donc à faire de plus en plus de choses sur le “fofo” comme on l’appelle entre nous et sur le blog. Je passe même modérateur.

Westeros : des mots, mais jamais de vent

Pourquoi ? Eh bien parce que tout s’accélère. Cyanide, le studio de jeu vidéo français, acquiert en 2009 les droits pour produire deux jeux. Il y aura donc A Game of Thrones : Genesis (dont la jaquette est signée Marc Simonetti) et Game of Thrones : The Roleplaying Game). Il y a également de plus en plus de chapitres d’A Dance WIth Dragons qui se profilent. Et surtout l’hypothétique sortie d’une série HBO devient de plus en plus concrète. En tout cas, on suit papy Georges qui annonce le casting d’un pilote et explicite petit à petit ce qu’il se passe en 2009 en termes de production. Tenez, petite fierté personnelle : en 2006 sur un sujet aujourd’hui disparu, je disais déjà que je voyais bien Sean Bean en Ned Stark.

Bref, je suis super excité. En plus je vais pouvoir partager la série avec plein de monde. Et tout le monde comprendra enfin combien cette œuvre est géniale ! (réaction typique du gars qui après va très mal vivre de se sentir dépossédé de son doudou).

Il y a également l’arrivée d’A Dance With Dragons qui est au moins aussi importante que celle de la série si ce n’est plus. Les théories se multiplient sur le forum, j’ai besoin de certaines pour comprendre le pavé de 1200 pages que je lis en anglais. Et bien évidemment, tout ça tourbillonne dans mon petit crâne. J’en veux pour preuve ces quelques dessins de 2011 retrouvés dans un carnet. Pas les meilleurs, mais ça prouve bien que ça m’obsède !

C’est aussi le moment où se multiplient les IRL. Vous savez ces rencontres de gens qui se parlaient que par écrans interposés. Et donc aussi bien à Grenoble qu’à Paris, des amitiés naissent et se multiplient.

L’ombre prend vie

Le jeu de rôle, entre 2008 et 2012, se fait de manière un peu aléatoire. Toujours avec le même groupe de copains, mais il faut bien avouer que la distance nous sépare. Je pars deux ans à Grenoble tandis que les autres restent à Toulouse. Et donc la saga des De Vriz, cette famille au nom inspirée d’un prof de math, se poursuit en épisodes à droite à gauche. J’aime bien, j’écris beaucoup, j’ai des joueurs formidables qui décident de passer 1h bourrés à faire des arbres généalogiques au milieu de la nuit. Et ça me rend très heureux.

De pierre et de sang

Ce déménagement me donne l’occasion de faire d’autres rencontres par le biais des IRLs de la Garde de Nuit. Et je me retrouve en 2011 à mon premier GN sur le thème du Trône de Fer organisé par les assos LDM et Les deux tours. L’action se situera pendant le règne contesté de Daeron II Targaryen, sur le Mur, d’après le synopsis officiel.

Dans les faits, on se retrouve au château de Fallavier. Si vous avez vu le pilote de Kaamelott, ou même certains premiers épisodes de la série, vous connaissez forcément un peu cet endroit, qui reste accroché à mon petit cœur encore aujourd’hui. Je découvre donc quelque chose que je ne concevais même pas : le jeu de rôle grandeur nature. Mes copains rôlistes sont réticents à l’idée de participer à la première édition. Mais sitôt la deuxième annoncée, on y fonce et… bah voilà où j’en suis aujourd’hui, où nous en sommes aujourd’hui devrais-je dire.

En conclusion

Parce qu’il faut bien terminer ce qu’on commence (wink wink papy George), vous l’aurez compris, le Trône de fer, c’est une bonne partie de ma vie. Je pourrais m’étendre ici sur tout ce que j’ai retenu de mes escapades en Westeros et de ce qui m’intéresse sur le plan narratif. Mais je peinerai à trouver des exemples concrets. Vous savez c’est comme quand on te demande ta chanson préférée de but en blanc. Rien qui vienne mais pourtant ça infuse. Ne soyez donc pas surpris si Theon, Brienne et autres broken things reviennent un jour au détour d’une ligne.

Pour terminer, à partir de 2011, la série prend de plus en plus de place partout. Pourtant je décroche à partir de la saison 4. Ces Marcheurs Blancs qui emmènent des bébés dans leurs forteresses de solitude de glace, ça ne colle plus vraiment avec la vision de l’univers qui s’est forgée pendant 10 ans. Tout devient plus grand public, moins effrayant, moins suggéré. La Garde de Nuit est pourtant invitée partout en 2019 puis en 2022. Et c’est un bonheur de participer à plein d’émissions et de tables rondes ! C’est aussi l’occasion de lire le livre de Thierry Soulard, Les Mystères du Trône de fer : les mots sont du vent. Il y décortique les habitudes littéraires et sémantiques de Martin pour pouvoir agir en jardinier.

Jardinage et rêves de printemps

Et le jardinage, à partir de 2020, ça va souvent être ma manière de créer. Aussi bien JDR qu’en termes de nouvelles ou de romans. Peut-être un peu trop d’ailleurs, car mon imaginaire depuis, est beau comme un jardin sans entretien. On y trouve plein de choses surprenantes mais rien qui soit réellement voulu et construit. C’est ce qui me plaît également dans le JDR. Généralement les choses sont bien posées au démarrage, mais une fois la graine plantée, difficile de savoir ce que les joueurs vont faire de la pousse.

D’ailleurs, côté jeu de rôle papier, à partir de 2012, il a été mis de côté au profit du GN. Des jeux de plateaux et de cartes aussi, qui proposent autant d’univers et de supports à découvrir. Je troque le Trône de fer pour Harry Potter le temps de quelques parties papier annuelles. Une influence de celle qui partage ma vie aujourd’hui et que j’ai rencontrée vous ne devinerez jamais… grâce à la Garde de Nuit ! Sinon il faudra attendre le confinement pour que je me remette à masteriser plus régulièrement.

Mais pour ça… keep reading, comme dirait l’autre !

Catégories : Story of my lifeTrône de fer

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