Dans le précédent article, je vous présentais Cthulhu Tenebris, gamme à laquelle j’ai participé (actuellement en foulancement). Maintenant, je vais rentrer un peu plus dans le détail concernant le premier de mes trois scénarios : L’oeil de l’Ojancanu. Vous le trouverez dans le manuel de base de Cthulhu Tenebris, aux côtés des descriptions ibériques de Benjamin Ott.

En avant, donc, pour cette inquiétante vision du Moyen âge.

⚠️ La lecture de cet article est plutôt à réserver aux futurs MJ. Je ne pense pas donner de gros spoilers sur l’intrigue, mais si vous souhaitez vraiment rester vierge de toute connaissance, il vaudrait mieux revenir plus tard. ⚠️

Inspirations

Les Gorges de la Carès

Il s’agit de ma première contribution (et de toute façon celles-ci sont ici détaillées dans l’ordre où je les ai écris au fur et à mesure des sollicitations de Franck Plasse). J’ai d’abord commencé par ingurgiter le cadre de jeu de la péninsule ibérique au IXème siècle écrit par Benjamin Ott. Celui-ci détaille tout ce qu’il se passe en termes de mystères et de pistes de jeu pour l’ensemble de la péninsule ibérique, notamment dans la partie sous domination musulmane, avec un gros focus sur les villes de Qurtuba (Cordoue) et Tulaytulah (Tolède).

Après quelques échanges avec Franck, il apparaît que je vais m’éloigner des villes et des cités pour préférer des contrées montagneuses. Et quitte à le faire, autant s’inspirer de la région traversée à pied lors de mes dernières vacances dans le nord-ouest de l’Espagne : les Picos de Europa. J’y adjoint des histoires de chemin de Saint Jacques de Compostelle. Après tout, mes parents ont tenu des chambres d’hôtes pendant 15 ans sur le GR 65, c’est donc un sujet qui me connaît !

Vous pourrez d’ailleurs retrouver des photos prises dans les Picos de Europa en automne sur mon compte Insta.

Après quelques recherches, je tombe sur une légende locale, un cyclope du nom d’Ojancanu et quelques histoires de meigas, des sorcières vivant en Galice. Ok, c’est à quelques centaines de kilomètres de là mais il faut bien tordre un peu la réalité pour les besoins de la narration ! Je décide de mâtiner tout ça de choses venues des Contrées du Rêve car La Quête Onirique de Kadath l’inconnue est un des rares bouquins de Lovecraft qui ne me soit pas tombé des mains. Et ça tombe plutôt bien car Benjamin Ott semble avoir décidé que la péninsule ibérique connaîtrait pas mal de liens avec ce “pays imaginaire” (tiens, personne n’a encore écrit Peter Pan VS Cthulhu Crochet, ça reste à inventer !).

Le scénario

L’Ojancanu est un nome que tous les enfants redoutent dans les Picos de Europas. Sorte de croque-mitaine, les parents n’hésitent pas à le convoquer lorsque les garnements sont un peu trop turbulents. Et depuis quelques temps, cette légende semble reprendre du poil de la bête. Entre prêcheurs intéressés, seigneurs absents et sorcières locales, il faudra bien une bande d’aventuriers pour démêler le vrai du faux. Et endurer les horreurs qui sévissent, cachées dans la montagne.

L’idée derrière le scénario était de partir sur une mise en place somme toute classique : des aventuriers arrivent dans un village. Sur place, de les laisser obtenir indices, s’engager dans quelques choix. Et de ressortir avec trois pistes derrière pouvant les amener à différents endroits de la région. Au final, le scénario ressortira plus linéaire que prévu, mais aussi plus solide. Et cette ambition se déportera sur le scénario irlandais.

Quelques cartes (attention spoilers)

Je vous mets ci-dessous mon brouillon de carte locale, et une capture de la topo du coin, pour que vous puissiez voir comment la géographie s’est retrouvée un peu compressée pour les besoin de la narration. Ah et du coup le tracé de la rando en 3 jours et demi dans les Picos.

Carte topographique

Comme vous pouvez le voir, c’est plutôt grand (comptez 25 kms à vol d’oiseau entre Poncebos (Cabrales) et Covadonga. On peut noter que j’ai choisi le nom de Cabrales qui est la grande commune plus au nord (Annales de Cabrales) et qui a des lieux dits que sont Poncebos et Bulnes. En réalité, en ce temps-là, Poncebos n’existe pas et porte le nom de Cabrales. D’où ce choix.

Brouillon de carte pour le scénario

Bonus : tracé de mon trek sur place

Randonnée de 55 kms avec 4600m de dénivelé positif/négatif, réalisée en 3 jours et demi (3 nuits). Fichier GPX.
Vous pourrez noter qu’on n’a pas été jusqu’à Covadonga, on le fera en voiture après, chassés que nous étions par la pluie.

Podcast à venir

Eh oui, vous avez bien lu, il y aura un podcast pour ce scénario si tout se passe bien. J’ai convoqué ma table de très bons amis et joueurs de talent pour un enregistrement de partie. On va essayer de trouver un format qui se situerait entre l’Actual Play et l’aventure audio, pour que ce soit confortable pour tout le monde. J’ai également demandé à mon très bon et talentueux copain Wilfried Renaut du Labyrinthe Sonore de nous concocter ambiances musicales et sound design pour l’occasion. Et à ma très bonne et talentueuse copine Adeline Martin de nous concocter une illustration de vignette. Rendez-vous donc très bientôt !

La musique

J’aurais l’occasion d’en parler plus tard, mais les trois scénarios incluent un petit paragraphe de recommandations musicales. Pour jouer dans l’ambiance musicale qui me venait à l’esprit, je recommande plusieurs BO de films, jeux vidéos, séries, etc. Comme je suis sympa je vous ai fait 3 playlists à partir de cela, qui sont “Normal/Tension” (qui commence avec de l’ambiance et glisse vers quelque chose de plus tendu) ce qui correspond au tout venant de la partie, puis “Horreur” et enfin “Action”. J’ai ajouté un onglet Covadonga avec des trucs plus chants rituels/religieux issus du second Plague Tale. Et un onglet avec tout dedans pour ceux uqi veulent éviter de switcher entre les playlists (ordre Normal/Horreur/Action/Covadonga)= Bon bien sûr il vous faudra un abonnement Spotify pour ça, mais ça devrait vous aider 🙂


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