Alors petit changement par rapport à mes activités habituelles et reprise du blog. Pourquoi ? Eh bien parce que comme j’écris les textes de mes vidéos (pour mieux ne pas tout à fait les suivre, il faut bien le dire), autant rendre ce travail accessible à ceux qui préfèrent la lecture à Youtube. Aujourd’hui on va causer de Pax Elfica (encore !) avec la bande-dessinée de Cédric Mayen, Bruno Pietrantonio et Alex Gonzalbo.

Pax Elfica, c’est une campagne de jeu de rôle proposée par Claude Guéant chez les XII Singes qui embarque deux systèmes de jeu, un clef en main et les règles de Donjons et Dragons. Je vous laisse en découvrir un peu plus sur la vidéo que j’ai faite à destination des MJ sur ma chaîne.

La campagne a déjà fait l’objet d’un roman préquel, Le Lanternier, écrit par Pierre Grimbert et publié chez Mnémos dans le cadre du LudiVerse, sorte de pont qui permet de relier la littérature et nos passions ludiques. J’y ai également consacré une vidéo que je vous laisse découvrir sur la chaîne. Et pour ce qui est de la BD, voici quelques éléments avant de donner mon avis.

Les scénaristes et dessinateurs de Pax Elfica

Alors je tiens à le préciser, autant le monde des littératures de l’imaginaire est quelque chose que le maîtrise bien, autant le monde de la BD m’est partiellement connu. En l’occurrence, je dois bien avouer que je n’avais jamais rien lu qui soit scénarisé par Cédric Mayen, qui officie dans le milieu depuis une dizaine d’années.

Les couvertures de Poltron-Minet et Witch Club ne me sont pas inconnues et j’ai déjà du les voir en librairie, mais pour ce qui est du contenu, je ne saurais en dire plus. C’est également le cas pour Bruno Pietrantonio, le dessinateur de la BD, qui est d’origine italienne. On peut noter que ce dernier a principalement officié dans son pays d’origine et que Pax Elfica est son premier ouvrage paru en français.

Du côté de l’éditeur, on est quand même chez un acteur de poids : Le Lombard. C’est l’éditeur historique du journal de Tintin lancé en 1946. Et depuis on a quand même de gros noms qui sont passés par là à savoir des choses comme Blake et Mortimer, Ducobu ou encore, petit crush d’enfance perso, Yakari. Dans le registre qui nous intéresse il est bon de noter que c’est l’éditeur de Thorgal, entre autres.

couverture poltron minet
Couverture de Poltron Minet
©Editions Dupuis

Pax Elfica en BD : c’est pour qui ?

couverture de la bd Pax Elfica
Couverture de Pax Elfica tome 1.
© Le Lombard.

Précisons que Cédric Mayen s’est appuyé sur sa propre version de la campagne, à savoir celle qu’il a fait jouer à sa table, pour dégrossir le scénario. Les quatre arcs narratifs de la campagne sont prévus pour être adaptés sur trois peut-être quatre tomes. Mais c’est tout.

Autant vous dire qu’en à peine 200 pages de dessins et de bulles, l’histoire est menée tambour battant. Si vous connaissez seulement de nom l’univers et que vous ne comptez pas vous mettre à cette proposition ludique un de ces quatre, allez-y, le dessin bourré d’énergie de Pietrantonio vous entraînera dans un cadre de bande-dessinée de fantasy à la fois classique et original. Car ce qui caractérise la BD sur le plan dessin et mise en page, c’est quelque chose de très académique, dans la droite lignée des séries que j’ai cité ci-dessus. Rassurez-vous rien n’est aussi verbeux qu’un Blake et Mortimer, mais on est clairement pas dans une BD qui éclate les codes graphiques du genre.

Si vous comptez faire un jour partie d’une table qui jouerai Pax Elfica et que vous ne souhaitez pas mener la campagne dans le rôle du MJ. C’est bien simple, à moins que ce soit dans 10 ans et que vous ayez tout oublié, fuyez. Dès ce premier tome, il y a des spoilers, notamment sur ce que font les Elfes à Brenhaven.

Si vous êtes un MJ ou un PJ qui a terminé la campagne et que vous souhaitez replonger dans le cadre de Brenhaven alors cet album est fait pour vous. Vous y retrouverez une version alternative de votre propre histoire, et ma foi, c’est toujours intéressant de constater quels changements ont été imposé par le passage à la BD ou quelles sont les voies empruntées par les personnages que vos joueurs ou vous-mêmes n’avez pas emprunté.

Enfin si vous êtes MJ et que vous préparez Pax Elfica pour le faire jouer un jour, cela peut vous donner une idée de ce à quoi ressemblerai une version réduite de la campagne. Cela donne également des pistes pour changer quelques petites choses en cours de route, comme la Tissemagie du PJ Rosa qui est introduite ici ou encore de comment précipiter certains événements.

Mon avis en quelques phrases

De mon côté, j’ai apprécié la BD. Je crois toutefois que je préfère les planches en noir et blanc révélées par Bruno Pietrantonio sur son Insta plutôt que les versions colorisées, mais ça me fait souvent ça en BD. Reconnaissons que la couverture de son côté, fait son petit effet en attirant les lecteurs dans un univers d’aventure de Fantasy avec un placement des persos comme on pouvait en trouver sur les affiches de films entre 2000 et 2010. C’est d’autant plus plaisant qu’en tant que MJ on reconnaît tout de suite les quelques personnages.

Et dans la BD on a des clins d’œil un peu partout pour nous rappeler la campagne, quand bien même le format s’annonce trop court pour tout couvrir. Ainsi une apparition de Sigmund par exemple, pourra amuser.

Côté choix d’adaptations, il y a une chose qui m’a beaucoup plu c’est la place laissée au groupe. Les personnages prennent les décisions collectivement, à la manière d’une équipe de JDR plutôt que de prendre des initiatives chacun de leur côté. Et c’est plutôt à mettre au crédit des auteurs car ça respecte bien l’état d’esprit d’origine et on retrouve une vibe de ce qu’il y a à une table de JDR.

planche de la bd pax elfica
Ouverture du tome 1. © Le Lombard

J’ajouterai que la fin du tome m’a évoqué ma lointaine lecture du premier tome d’Akira au niveau d’un certain événement. Je ne sais pas s’il s’agit d’un souvenir inventé ou de quelque chose de concret car je n’ai pas le manga sous la main. C’est toutefois quelque chose que je pourrais demander à Cédric Mayen que j’espère inviter sur la chaîne de TellnPlay dans un format podcast. Ce sera donc l’occasion de creuser un peu ce type de sujet.

Le Vade-mecum de la BD

On peut trouver sur le site de l’éditeur Les XII Singes un Vade-mecum de la bande-dessinée qui permet de resituer les personnages, lieux et situations par rapport à la campagne d’origine. On y trouve également des règles spécifiques à l’adaptation du personnage de Rosa qui peut bénéficier désormais d’une invention de Cédric Mayen : la Tissemagie. Les règles en Clef en Main comme en 5ème édition y sont expliquées pour pouvoir profiter de cette nouveauté.

En conclusion

Voilà somme toute ce que j’avais à dire que la BD Pax Elfica, qui reste une œuvre encore incomplète puisque son tome 1se termine sur pas mal de petits et de gros cliffhangers. J’ai hâte de découvrir la suite, car ceux qui me suivent commencent à le savoir, je suis profondément intéressé par les questions d’adaptation et de changement de format d’une œuvre. La question de savoir si on peut changer de média pour raconter la même histoire est quelque chose qui me passionne même si j’avoue que mon travail ne me laisse pas vraiment le temps de rédiger des articles sur le sujet.

Prochain rendez-vous sur la chaîne donc soit avec le podcast avec Cédric Mayen, soit pour un actual play de Cats la Mascarade ! qui est en cours de montage soit pour une autre vidéo encore et toujours sur Pax Elfica car j’ai encore quelques petits trucs en réserve. D’ici là portez-vou sbien et à bientôt sur TellnPlay !

Catégories : Des avis comme çaPax Elfica

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