On va encore causer Pax Elfica, une campagne qui se déroule dans la cité de Brenhaven. Elle est écrite par Claude Guéant (entre autres) et éditée chez les XII Singes. Sauf que cette fois, ça s’adresse moins aux connaisseurs qu’à ceux qui ne voient pas du tout ce que c’est ou pour ceux qui hésitent encore à franchir le cap. Car il s’agit de convaincre ici vos PJs de bien vouloir tenter l’aventure si vous êtes un ou une MJ qui peine à compléter sa table.
Pour ceux qui préfèrent la vidéo et les photos de chat, la version YouTube de cet article existe ci-dessous :
Tout d’abord, un petit résumé. L’histoire se déroule dans le Valseptente, une région au nord du royaume d’Arlande. Une région qu’il est possible de parcourir, mais dont le centre névralgique est la cité de Brenhaven. Globalement, c’est une ville medfan de type donjons et dragons qui a été confrontée à un Nécromant, lequel a occupé les lieux avec ses légions de morts-vivants. Les habitants ont été sauvés par l’intervention des Elfes de la forêt voisine. Sauf que voilà, les Elfes ne sont jamais repartis et ont depuis installé un régime autoritaire depuis plusieurs années. Et vous, les joueurs, allez incarner des habitants de cette ville, et plus précisément les tenanciers d’une des auberges de Brenhaven : l’auberge de l’épée.
Alors côté PJ, quelles sont les bonnes raisons ?
Un univers familier mais toute en nuances
Un cadre urbain, des Elfes, des Nains et des Orques, c’est finalement chosecommune en Fantasy. On pourrait ajouter à cette liste une histoire de Nécromant ou encore la légende locale du fondateur de la cité qui s’est illustré en pourfendant un dragon. Somme toute on est en terrain connu. Et c’est tant mieux ! Car ça laisse de la place pour détourner les codes et se laisser surprendre par un univers moins manichéen qu’il n’y paraît.
D’autant que l’on parle d’occupation. Et ça aussi c’est quelque chose de familier pour des joueurs francophones. Mais j’y reviens plus tard !
Les tenanciers d’une auberge de Brenhaven
Allez, on va pas se voiler la face, la partie qui commence à l’auberge et des joueureuses qui ne la quittent jamais, on l’a tous connue. Alors cette fois-ci, plutôt que d’incarner les fauteurs de trouble un peu sanguins qui vont finir par cramer la baraque, vous allez jouer ceux qui leur mettent des coups de pieds aux fesses pour éviter le pire. Et ça c’est une proposition qui vaut le détour !
Jouer « à la maison »
Dans la continuité, des deux premiers points, il y a celui-là : jouer « à la maison ». Vos personnages connaissent leur environnement, c’est une ville dans laquelle ils vivent depuis plusieurs années. Certains n’ont même connu que ça et ont participé à la lutte contre le Nécromant. Il y a donc d’autres enjeux que ceux habituellement rencontrés dans les JDR plus classiques où les personnages passent d’une aventure à l’autre, voyagent et donc reviennent rarement au même endroit.
Vos actions ont des conséquences
Tout l’enjeu de Pax Elfica est que vos personnages semblent être des petites gens. Et pourtant ce sont des héros. Et chaque action que vous ferez dans le Valseptente aura des conséquences. La campagne est prévue pour ça. Parfois ce sera immédiat, parfois il faudra attendre pour voir les actions qui découlent de vos choix. Rien n’est laissé au hasard et ça peut paraître vertigineux, mais c’est quelque chose de rare et de précieux.
La Résistance sans le poids de l’histoire
Allez un dernier point. Vous avez toujours rêvé de dégonder quelques Nazis mais le poids de l’histoire rend la chose trop complexe pour être abordée avec légèreté ? Voilà l’occasion de vous rattraper. Bien sûr les choses ne sont pas aussi simples et Pax Elfica explore cette zone grise qui faisait partie intégrante de la Résistance. Certains étaient là pour chasser les Allemands, d’autres pour sauver des Juifs, et d’autres encore par conviction humaniste. S’allier temporairement était une évidence, mais est-ce seulement possible de s’entendre avec tous ceux qui détestent un ennemi autoritaire ? Voilà le genre de questions de fond qu’explore Pax Elfica, et peut-être la meilleure et la plus belle raison de faire du lobbying auprès de votre MJ préféré.e pour y jouer.
En conclusion : le livret du joueur
Avant de vous laisser partir, un petit mot sur le guide du joueur. Long d’une quarantaine de pages, c’est une excellente introduction à l’univers et ses personnages. Si la lecture de cette article vous a donc plu, vous n’avez plus qu’à y plonger en espérant bientôt partir pour Brenhaven. Et c’est en ligne sur le site des XII Singes.
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