Ouais, c’est un gros mot ça, “Avenstigateur”. Le mariage, vous l’aurez deviné, d’un Aventurier et d’un Investigateur. En l’occurrence, on va causer de ceux que j’enverrais affronter le Mythe en Espagne médiévale. Vous l’aurez compris, notre aventure audio sera L’œil de l’Ojancanu, écrit pour la gamme Cthulhu Tenebris (en cours de financement) chez les XII Singes.

Session 0 – Création des personnages

Ma table de jeu habituelle s’est réunie en session 0 pour préparer la partie et l’enregistrement de la sessions. Et pour créer les personnages bien sûr ! Après quelques explications sur la mécanique de Cthulhu Tenebris, on passe rapidement au “qui fait quoi”. Parce que dans cette gamme, la création de perso est rapide. Il suffit de choisir une voie, répartir 2 points de caractéristiques et enfin, choisir deux Talents au niveau 1.

Rappel des voies de Cthulhu Tenebris

Épée pour ceux qui vivent par les armes,
Main pour ceux qui tirent profit des ombres et de leur agilité,
Chêne pour ceux qui savent tout particulièrement évoluer et survivre en extérieur,
Livre pour ceux animés par la foi,
Plume pour ceux portés vers le savoir ou le négoce, voire la magie
Épée pour ceux qui vivent par les armes,
Main pour ceux qui tirent profit des ombres et de leur agilité,
Chêne pour ceux qui savent tout particulièrement évoluer et survivre en extérieur,
Livre pour ceux animés par la foi,
Plume pour ceux portés vers le savoir ou le négoce, voire la magie

Pendant un temps, certains se posent la question d’emprunter une double voie (c’est possible, le jeu le permet). C’est notamment le cas de Pierre qui souhaite peut-être faire un mix Main/Plume. Lambert de son côté, opte pour une voie de l’Épée, Agathe pour la voie du Chêne. Eddy est hésitant entre la voie de la Plume et celle du Livre. Finalement il choisit d’être un érudit plus qu’un religieux. Et par conséquent, Pierre laisse tomber l’idée de double voie au profit de la voie de la Main.

Le temps se fait un peu court après cela. Je me chargerai de leur rédiger des backs rapides et une petite histoire de comment ils ont atterri en Espagne. Car Eddy veut venir de Cordoue et donc Al-Andalus, Lambert et Agathe d’Irlande et enfin Pierre, plutôt d’Aquitaine. Je récupère tout de même les prénoms de chacun : Isaac pour Eddy, Sloan (Sluadagh en gaélique) pour Lambert, Aisling pour Agathe et Pépin dit “le Cornu” pour Pierre.

C’est d’ailleurs ce dernier qui m’envoie un embryon de personnage et déclenche un peu l’ouverture des backs.

La fiche de perso de Cthullhu Tenebris.
Petit rappel : la fiche de perso avec de Cthulhu Tenebris,
avec les caractéristiques et les rappels pour les aventuriers.

Le grand tour

Avec ces trois origines différentes, il y a moyen d’intégrer mes 3 scénarios dans une sorte de mini-campagne. Celle-ci commencera dans la péninsule ibérique avec L’œil de l’Ojancanu avant de se poursuivre en Irlande avec Entrelacs. Pour lier ce dernier au Fléau de Sturm (le scénario d’Initiative !), je vais utiliser D’Orient en Occident de Benjamin Ott. Un passage sur des copistes irlandais qui sévissent dans la région pourrait faire la jonction. Et s’ils sont encore vivants ça, on pourra toujours ramener Pépin vers son premier commanditaire, le Comte d’Auvergne, et entamer la campagne Des Profondeurs. C’est du moins le plan hypothétique et cela me sert de cadre pour créer le groupe.

Pierre suggère en grande partie son personnage. Pépin le Cornu est originaire de Tolosa où il faisait les 400 coups avant de se faire attraper par la milice locale. Il entre ensuite au service du comte d’Auvergne, Bernard Plantevelue (personnage historique, ce n’est pas un Hobbit !). De son côté, Isaac sera un juif ayant servi à l’Alcazar de Cordoue. Un courtisan éminent de l’émir le remarque suite à une affaire de parchemins (encore une fois empruntée à Benjamin Ott et son setting de la péninsule ibérique. Enfin, mes deux Irlandais. Je décide d’en faire des jumeaux qui ont vécu dans le nord-est de l’Irlande, l’Ulaid. Ils viennent de Torr Head et j’emprunte une fois de plus au supplément L’Hibernie de quoi nourrir leur histoire.

Voilà, le groupe est prêt. Il ne me reste plus qu’à leur choisir une implication au début du scénario (il y en a 4 possibles). Je choisis la version Politique, qui est la plus pratique pour rassembler tout le monde. J’emprunte toutefois la Spirituelle comme élément d’histoire récente pour Aisling et Sloan.

Aventuriers, en avant !

Voici donc les petits backs de ces aventuriers partis explorer les étrangetés qui ont lieu au sud d’Oviedo.

Isaac  de Qurtuba (Cordoue)

La vie d’Isaac à Qurtuba n’a que peu d’importance avant sa rencontre avec Idriss Ibn Musa. En effet, la famille d’Isaac, d’origine juive, fait partie des serviteurs de l’émir. En l’occurrence, son père et lui ont l’immense privilège d’officier dans les murs de l’Alcazar. Un jour, Isaac retrouve dans une chambre un étrange parchemin richement décoré qu’il garde en secret, l’admirant tous les soirs, bien qu’il ne puisse le déchiffrer. Malheureusement pour lui, Isaac est dénoncé par ses camarades de dortoir.

Cependant, plutôt que de se retrouver avec les mains tranchées pour avoir osé toucher un feuillet qu’il pense sacré, il se retrouve devant le bureau d’Idriss Ibn Musa, un courtisan influent de l’émir. Celui-ci lui raconte que ce qu’il a trouvé n’est autre que le texte impie de l’astrologue al-Marwazi. Idriss Ibn Musa entreprend alors d’instruire ce jeune homme curieux plutôt que de laisser son histoire se répandre dans l’Alcazar. Une fois formé, Idriss Ibn Musa l’envoie sur les routes pour collecter les histoires les plus étranges d’Al-Andalus, histoire d’essayer de mettre la main sur les autres feuillets d’al-Marwazi.

Il se trouve qu’Idriss Ibn Musa est un ami de Garcia le Silencieux, fils du roi Alphonse III. Tous deux œuvrent à la paix entre les royaumes chrétiens et Al-Andalus.  C’est donc naturellement qu’il a dépêché Isaac à la cour d’Oviedo quand celui-ci lui a fait part de ses inquiétudes.

Pépin le Cornu (Pierre)

Pépin est originaire du comté d’Auvergne. C’est un homme à tout faire, et surtout à faire de sales besognes. Au départ pourtant, c’est bien pour ses activités de rapines dans la ville de Tolosa qu’il s’est retrouvé dans les geôles du seigneur Bernard Plantevelue avec toute sa bande. Ou plutôt c’est parce qu’ils se sont retrouvés accusés d’avoir massacré la famille Petharis, des marchands venus de Francie orientale.

Alors que tous ses compagnons ont été pendus, Pépin n’a dû sa survie qu’à la mention de l’immense œuf de bois couverts de glyphes retrouvé dans les sous-sols de la demeure. En passant à travers, Pépin a eu la sensation de revenir en arrière de quelques minute. Il a alors aperçu dans les angles de la pièce, des chiens de Satan qui l’attendaient, la bave aux lèvres. Pépin a alors fui au-dehors pour tomber sur les gardes de la ville, mais ne sait pas si ces créatures sont le fruit de son imagination ou non.

Bernard Plantevelue, qui a vu l’avantage militaire que pourrait lui conférer pareille prouesse (et tant pis s’il faut massacrer du clébard famélique au passage), l’a alors mis en quête de trouver d’autres armes extraordinaires. Depuis, Pépin, surnommé depuis le Cornu par les hommes du comte, parcourt les routes d’Europe.

Garcia le Silencieux a demandé son aide à Plantevelue sur le sujet du seigneur Alderic. En effet, en échange de cette aide, Garcia s’est engagé à devenir un allié du comte d’Auvergne, ce qui sécuriserait la position de celui-ci au sud de l’Aquitaine. Et c’est Pépin qui a été envoyé. Toutefois celui-ci n’est pas serein. Depuis qu’il est passé dans l’œuf, il guette toujours les angles des pièces autour de lui, ce qui l’a rendu un tantinet claustrophobe.

Aisling et Sloan (Sluaghad), les jumeaux de l’Ulaid

La naissance de jumeaux est dans cette province reculée d’Hibernie, perçue comme un cadeau des dieux. Oui, des dieux, car si le Christ est arrivé dans les cœurs avec Saint-Patrick, il a juste été un élément dans plus dans le panthéon païen des habitants de la région. Fara, la mère des jumeaux, aurait voulu les prénommer Fial et FIor, comme les deux enfants de la mythique Macha, mais son mari lui aurait répondu que cela aurait été vu comme une offense par le prêtre de l’église locale.

Aisling et Sloan ont grandi comme égaux, car en Hibernie, hommes et femmes sont libres de choisir leurs voies sans qu’aucun ne domine jamais l’autre. Aisling a donc empruntée les sentes forestières tandis que Sloane se dédiait à la voie des armes. Ensemble, ils ont sauvé plusieurs fois leur petite communauté installée dans la baie de Torr des raideurs danois.

Un jour, pourtant, ils tombent sur une épave dans une crique, nimbée d’un parfum de terreur. Au cœur de celle-ci, un moine devenu fou ne s’exprimant plus que dans un verbiage incompréhensible. Son cou et ses bras sont couverts de cicatrices purulentes. Dans ses mains, un parchemin couvert d’inscriptions étranges. Les jumeaux le ramènent au village mais dans la nuit, des enfants tentent de prendre le parchemin, déclenchant la fureur du moine fou. Celui-ci prononce des paroles qui n’avaient pas été entendues en Hibernie depuis la venue de Saint-Patrick, mettant le village à feu et à sang. Les jumeaux se jettent sur lui mais la bagarre ne suffit pas à arrêter le massacre. Le moine arrache un œil à Sloan et le bras gauche d’Aisling est gravement brûlé. À son réveil, elle constate d’ailleurs que le parchemin a fusionné avec sa peau, y laissant de curieuses inscriptions.

Les jumeaux quittent les ruines fumantes de leur village, le cœur lourd mais l’esprit animé par un destin plus grand qu’eux. Car depuis, ils parcourent les routes d’Europe pour protéger la veuve et l’orphelin des horreurs cachées dans les ombres du monde. Et alors qu’ils escortent des pèlerins sur le chemin de Compostela, ils font halte à la collégiale San Juliana de Santillana del Mar. Sur place, le père Vermudo leur fait part d’une étrange rumeur. Depuis quelque temps, les pèlerins qui empruntent le chemin entre Oviedo et Compostela se détournent du tracé habituel pour plonger plus au sud en direction des montagnes connues sous le nom de Picos. Garcia, le fils du roi Alphonse III, est préoccupé par cette région, il l’a confié à Vermudo lors de son dernier passage. Le prêtre les met alors en relation avec le prince d’Oviedo, où ils rejoignent deux autres voyageurs.

Et maintenant ?

Maintenant il ne nous reste plus qu’à vous livrer le début de l’aventure audio de L’Oeil de l’Ojancanu, très prochainement sur ce blog !


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